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Le ghosting, ce n’est pas lâche : c’est parfois juste pratique

Par Alexandre Foumangoye | Publié le 21/11/2025

Le “ghosting” ou l’art de disparaître, terme popularisé depuis 5 ans, est le fait de disparaître lors d’une phase de “flirt”. Cela veut dire arrêter de parler à la personne sans donner aucune explication. Si beaucoup considèrent le ghosting comme un signe de lâcheté, d’autres estiment qu’il peut, dans certains cas, s’avérer utile, voire nécessaire.

Faire du bien en faisant du mal

Si le ghosting a hérité de cette appellation, c’est qu’il possède les mêmes vertus qu’un fantôme : froid, qui disparait, puis réapparait à sa guise. On pourrait ajouter qu’il agit sans aucun scrupule, presque sans émotions. Le ghosting tire sa force de la situation récente entre deux partenaires : si deux personnes ont commencé une relation cordiale sans plus, le ghosting sera plus facile, car moins d’attaches. Par contre, si le flirt est déjà bien entamé, le ghosting sera difficile (et surtout mal vu).

Pour beaucoup, le ghosting est parfois positif pour la relation. Elle permet de couper court sans affronter la personne en face. Comme la règle non écrite des “3 jours” : parler 3 jours avec une personne non-stop, ne plus rien lui envoyer pour créer le manque, puis attendre qu’elle revienne d’elle-même vers vous. Sympa non ? Cette technique plus ou moins efficace a cependant beaucoup d’adeptes… au grand désespoir des éternels romantiques.

Pour certains, cela cache un énorme manque de confiance en soi. En effet, planter quelqu’un comme ça, même virtuellement, serait le signe que l’on ne s’aime pas soi-même, au point de ne pas réussir à exprimer ses sentiments et envies.

Le ghosting, finalement, c’est bien ?

Fuir, c’est aussi éviter les questionnements de l’autre, si la relation est vouée à l’échec. C’est lâcher prise dans une situation où il y a encore du zest. C’est se dire que je l’aime assez (ou pas) pour fuir et ne pas lui faire du mal.

Et puis surtout, il y a ces moments où on réalise qu’on n’est pas toujours un “cadeau” pour l’autre : quand on a entretenu de faux espoirs, utilisé quelqu’un comme relation pansement, ou simplement continué par lâcheté alors qu’on savait que ça ne mènerait nulle part. Dans ces cas-là, disparaître peut sembler rude, mais c’est parfois plus sain que de prolonger une histoire bancale. Couper court, c’est aussi reconnaître ses propres limites pour éviter d’abîmer davantage la personne en face.

Le ghosting, c’est une fin assez froide des relations amoureuses. C’est réfléchir en RH mais dans un cadre amoureux, et avec des résultats pas ou peu concluants. Mais parfois, c’est la meilleure chose à faire. En somme, le ghosting n’est pas toujours synonyme de lâcheté.

Utilisé à bon escient, c’est parfois le moyen le plus simple (et le moins toxique) de fermer une porte… à condition de ne pas en faire une signature amoureuse.