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Santé Mentale

Dysanie : pourquoi est-ce si difficile de sortir du lit le matin ?

Par Sarah Hellec | Publié le 29/07/2025

Vous appuyez cinq fois sur « snooze », vous vous levez en râlant, les yeux mi-clos, la tête dans le coton… Et si ce n’était pas seulement de la flemme ? La dysanie, trouble encore méconnu, décrit une difficulté extrême à se lever le matin. On vous explique tout sur ce phénomène qui touche de plus en plus de monde.

Dysanie : quand sortir du lit devient un combat

On connaît tous les matins compliqués, surtout après une nuit trop courte ou un sommeil agité. Mais quand cette lutte contre le réveil devient quotidienne, persistante, voire handicapante, il se peut qu’il s’agisse de dysanie. Ce trouble, bien que peu reconnu médicalement, illustre un mal-être de plus en plus courant dans notre société pressée et épuisée.

La dysanie, qu’est-ce que c’est exactement ?

Le mot « dysanie » n’est pas encore officiellement reconnu dans les manuels médicaux, mais il circule de plus en plus dans les sphères psycho et bien-être. Il désigne une incapacité ou une extrême difficulté à se lever le matin, même après une nuit complète. Ce n’est pas un manque de motivation ou de volonté, mais une réelle sensation de blocage, physique ou mental.

Quels sont les signes qui doivent vous alerter ?

Vous pouvez souffrir de dysanie si :

  • Vous avez besoin de plusieurs alarmes (et de vous convaincre mentalement pendant 30 min avant de bouger).
  • Vous ressentez une lourdeur extrême au réveil, comme si votre corps refusait de coopérer. 
  • Vous êtes souvent en retard, malgré de bonnes intentions.
  • Vous êtes fatigué·e dès le lever, avec l’impression de n’avoir pas dormi.
  • Vous culpabilisez en permanence de « ne pas y arriver ».

D’où vient cette difficulté à se lever ?

Plusieurs causes peuvent se cacher derrière cette sensation d’être collée au lit :

  • Troubles du sommeil : insomnie, apnée, hypersomnie…
  • État dépressif ou anxieux, souvent accompagnés d’une grande fatigue mentale.
  • Burn-out ou surcharge mentale, qui vident vos batteries sans que vous vous en rendiez compte.
  • Désynchronisation des rythmes (travail de nuit, coucher tardif, jet lag social).

Et tout simplement : une hygiène de vie chaotique ou une pression constante qui empêche le repos réel.

Comment savoir si on souffre de dysanie ?

La dysanie n’est pas une maladie en soi, mais un symptôme à prendre au sérieux. Posez-vous les bonnes questions : est-ce occasionnel ou permanent ? Est-ce que ça impacte mon quotidien (retards, isolement, stress) ? Si la réponse est oui, parlez-en à votre médecin ou à un thérapeute. Derrière la dysanie peut se cacher un trouble plus profond.

Quelles solutions pour retrouver le plaisir du matin ?

  • Revoir votre hygiène de sommeil : se coucher à heures fixes, éviter les écrans avant de dormir, créer un rituel apaisant.
  • Adoucir le réveil : lumière naturelle, alarme progressive, playlist douce, odeurs d’huiles essentielles…
  • Écouter son corps : on n’est pas toutes faites pour commencer la journée à 6h. Si vous êtes du soir, adaptez votre emploi du temps quand c’est possible.
  • Réduire la charge mentale : check-lists simplifiées, rituels du matin clairs, environnement désencombré.
  • Consulter si besoin : un trouble du sommeil ou une dépression peut être traité et amélioré avec un accompagnement adapté.

En résumé, la dysanie n’est pas de la paresse : c’est souvent un signal que le corps et l’esprit envoient pour dire stop. S’écouter, aménager ses routines et demander de l’aide, c’est déjà un premier pas pour mieux se lever — et vivre plus sereinement ses journées.