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Parler pour mieux comprendre : quand un coup de mou devient dépression

Par Alexandre Foumangoye | Publié le 22/10/2025

On ne se parle plus aujourd’hui. En même temps, la société nous a fait croire qu’exprimer ses sentiments était un signe de faiblesse”. Donc le cercle vicieux commence : on ne s’exprime plus, personne ne sait à quoi on pense, on est frustré d’être incompris et la dépression pointe son nez en fin de cycle.

Parler à sa famille : premier cercle communicationnel

De nos jours, si on devait délimiter les principales problématiques qui causent le manque de confidence, en premier lieu se pose la question du cadre familial. Posons-nous une question simple : c’était quand, la dernière fois où nous avons plus d’une heure à parler avec un membre de notre famille ? La famille qui était, jadis, le premier cercle relationnel, est maintenant bafouée, voire inexistante. La fatigue, le quotidien, les querelles intestines sont devenues monnaie courante et empêchent les “real talk”.

Si l’on doit élargir ce cercle, nous pouvons rajouter les amitiés. Rares sont celles qui durent plus de 10 ans à cette époque, le manque de confiance étant une donnée largement reprise par la Gen Z pour expliquer pourquoi ils n’arrivent plus à se confier à leurs amis.

Le téléphone comme psychologue

Mais le plus gros problème n’est plus seulement physique et moral, il est maintenant aussi virtuel. Beaucoup sont, de nos jours, adepte de la e-confidence, c’est-à-dire se confier sur les réseaux sociaux sur la vie. Le principe sur le papier n’est pas forcément mauvais et le mal n’est pas à voir partout, cependant, rien ne remplace une bonne entrevue avec une amie, ou une discussion avec son frère ou sa sœur.

Enfin, ce qui empêche le fait de parler reste l’actualité. Le simple fait de se dire qu’il y a “plus grave ailleurs” et donc réfréner ses ardeurs communicationnelles est pire. Il n’y aura jamais rien de pire que sa propre santé et son bien-être. L’actualité sera toujours ce qu’elle est.

Mais on est, et on restera, le maître de son propre destin.