Qu’est-ce qu’on binge-watch samedi soir, autres que des séries commerciales ou des teens dramas qui nous rappellent que notre vie semble significativement moins parfaite que celle des autres ? Parfois, on aimerait trouver LA série qui nous fait réfléchir. Qui aborde les bons sujets, qui parle des problèmes des autres, voire qui nous remonte le moral en nous rappelant que finalement, ça va.
Mais les séries sur la santé mentale, c’est souvent des documentaires ou des drames plombants qui nous enfoncent encore un peu plus profond dans notre canapé Ikea. Oui, 13 reasons why, Euphoria ou Normal People ont marqué les esprits par leur justesse et leur impact. Mais ce qu’on aimerait voir, c’est des séries qui nous font rire plus qu’elles ne nous font pleurer, et qui nous rendront addicts au point d’en oublier qu’on a été ghostée la semaine dernière. Voici 6 anti-déprime passagère, avec des séries aussi touchantes que réconfortantes. Testé et approuvé.
Severance

Une claque visuelle et psychologique. Chez Lumon Industries, les employés subissent une opération radicale : leurs souvenirs sont dissociés, séparant vie professionnelle et vie personnelle. Résultat : deux existences parallèles qui ne se croisent jamais. On suit Mark, pris au piège entre son “moi du bureau” et son “moi extérieur”, dans un quotidien où le deuil, l’oubli et les non-dits se mélangent à un mystère glaçant. Peu à peu, les deux mondes s’effritent… et l’un comme l’autre devront affronter des vérités bien plus douloureuses que prévu.
Maniac (mini-série)

Dans Maniac, deux inconnus paumés s’inscrivent à un essai clinique censé les “réparer”. Une plongée dans des mondes parallèles délirants, où mafia, elfes et complots improbables deviennent les étapes d’une psychanalyse grandeur nature. À mi-chemin entre un trip sous acide et une thérapie expérimentale. Derrière l’humour absurde et l’esthétique pop, la série démonte avec tendresse nos blessures mentales et cette envie désespérée d’aller mieux… quitte à faire n’importe quoi.
Fleabag

Fleabag, c’est l’histoire d’une jeune femme londonienne cynique, obsédée par le sexe et accro au sarcasme, qui parle directement à la caméra comme si elle nous prenait à partie dans son chaos quotidien. On rit de son humour noir, de ses maladresses et de son désespoir masqué derrière une ironie mordante. Mais au fil des épisodes, les fissures apparaissent : solitude, culpabilité, deuil. Là où la série est brillante, c’est qu’elle fait coexister comique et douleur de façon brutale, sans prévenir. Résultat : on se surprend à éclater de rire… puis à se prendre une claque émotionnelle, presque dans la même seconde.
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Better Things

La chronique du quotidien à la fois banale et explosive dont on ne savait pas qu’on avait besoin. Better Things suit Sam, actrice à moitié célèbre, mère complètement débordée, et femme qui refuse de se laisser enfermer dans un rôle unique. On rit de ses galères domestiques, de ses coups de gueule et de ses tentatives maladroites de concilier carrière,
maternité et désir d’exister pour elle-même. Mais derrière la comédie se cache une ode à la résilience féminine, au chaos des familles et à cette tendresse qu’on retrouve dans la vraie vie. Pas de grands drames artificiels : juste le quotidien, brut, drôle, épuisant, honnête.
This Way Up

Une comédie sur l’effondrement, mais avec un accent irlandais et beaucoup d’auto-dérision. Dans This Way Up, Aisling Bea incarne Áine, prof d’anglais qui sort d’une dépression et tente de recoller les morceaux de sa vie. On oscille entre situations hilarantes et une mélancolie tenace qui rappelle que la santé mentale ne se guérit pas en deux épisodes. La série réussit le tour de force de rendre le désarroi drôle, lumineux même, sans jamais le minimiser.
You’re the Worst

L’anti-rom-com qui fait du bien ! une histoire d’amour bancale avec tout ce que ça implique de névroses, d’ego cabossé et d’autodestruction assumée. La série est un fouillis d’humour, de dialogues acides et d’une bonne dose de désespoir moderne. Mais derrière les punchlines qui fusent, elle ose explorer la dépression, les addictions et la peur de l’engagement, sans perdre son ton – clairement – insolent.