Aujourd’hui, on ne manage plus comme avant. Si les compétences et expertises restent importantes, les softskills ont de nouveau le vent en poupe et deviennent même les nouveaux critères qui départagent le bon du mauvais manager. Une tendance que suit depuis longtemps Guila Clara Kessous, fondatrice du concept HEARTificial Intelligence ou intelligence du cœur. Une méthodologie qu’elle a depuis éprouvée auprès de cadres, top managers et dirigeants d’entreprise, en tant que coach executive.
La psychologie positive : une nécessité à réhabiliter en entreprise
L’éducation « positive », dont on parle beaucoup ces dernières années, repose sur la bienveillance et l’encouragement tout en ne négligeant pas le côté disciplinaire et dépassement de soi en termes de socle des savoirs. Inspirée de la psychologie positive, elle cherche à favoriser un climat éducatif qui valorise les compétences et qualités de chaque enfant, permettant de renforcer leur motivation et leur résilience. Autant de bienfaits que les entreprises tentent aussi de se réapproprier pour redonner du sens, fédérer et créer du lien entre leurs équipes. Pas toujours simple, ce qu’expérimente très régulièrement Guila Clara Kessous.
« Pour moi, il est essentiel de redonner toute sa place à l’intelligence émotionnelle : c’est sans nul doute la première des compétences à cultiver pour réussir à manager et à bien manager surtout. A l’heure où beaucoup d’organisations ne parlent que de KPIs, moi, je préfère au contraire insister sur les Indicateurs Clés Comportementaux (KBIs). Ils permettent d’évaluer les compétences comportementales : la maîtrise de la négociation, la qualité de la communication, l’efficacité relationnelle. Les KBIs deviennent donc des marqueurs précieux pour évaluer comment une personne mobilise ses compétences comportementales pour atteindre ses objectifs, et donc, in fine, contribuer aux KPI de l’entreprise ».
Tal Ben Shahar, maître à penser de la psychologie positive…à relire et à appliquer !
Guila Clara Kessous est aujourd’hui une personnalité reconnue sur la scène internationale et une figure inspirante pour le monde de l’entreprise et le monde en général. Pour autant, elle a été témoin de choses douloureuses, a recueilli la parole de victimes de guerres et de génocides. Et lorsqu’elle s’est sentie dans la difficulté d’écoute, elle est alors aller voir Dr. Tal Ben Shahar, enseignant à Harvard spécialisé dans le domaine de la psychologie positive et du leadership.
« Il m’a fait comprendre que la souffrance est partagée par tous, pas seulement par les victimes de génocides mais également par les gens ordinaires, que l’on croise tous les jours. Tal Ben Shahar m’a aussi fait comprendre que pour créer un changement sociétal important, il fallait s’adresser aux décideurs, qu’ils soient en entreprise, au gouvernement ou dans les institutions. Bref, il m’a guidée vers le métier de coach et dans ma conception de ce qui est aujourd’hui devenue l’HEARTificial Intelligence », conclut Guila Clara Kessous et qui a collaboré avec Tal Ben Shahar pour le « Grand Livre de la Psychologie Positive » paru chez Eyrolles.


Guila Clara Kessous, également investie sur le leadership au féminin, invite justement les femmes dirigeantes à maîtriser leur intelligence émotionnelle et situationnelle. Cela passe par un travail sur le leadership, sur la communication, sur la gestion des émotions… Un investissement essentiel pour s’affirmer, être plus stratégique, et briser les plafonds de verre, selon elle.