Il est des personnes aux multiples potentiels, qui ont mille vies en une, et Jean-Jacques Giraud Derouet en fait partie.
Un homme aux multiples talents
Pharmacien de formation, il est artiste-peintre, portraitiste, compositeur de musique, conférencier… Il est également professeur à la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Poitiers, ainsi que le créateur du diplôme d’Art-thérapie qu’elle délivre. Il y forme des artistes mais aussi des médecins qui vont ensuite aider les malades en leur faisant pratiquer un art.
L’art-thérapie : soigner par la créativité
L’Art-thérapie consiste, par le processus de la créativité artistique, à lutter contre les troubles occasionnés par la maladie ou les blessures de la vie. Sa pratique implique donc de fait l’utilisation de médiations artistiques qui peuvent être picturales, plastiques, musicales, corporelles, etc.
Le potentiel artistique va donc être exploité dans une visée thérapeutique et humanitaire, ce qui permet d’améliorer la qualité de vie de la personne en difficulté dans son quotidien, que cette difficulté soit passagère, de longue durée ou définitive.
Une vocation de formateur
Jean-Jacques Giraud Derouet a formé des centaines d’art-thérapeutes de tous horizons, de tous les âges et de toutes les origines, avec une proportion non négligeable d’étudiants étrangers.
Ces derniers interviennent dans des institutions médicales, sociales, des structures associatives ou simplement en libéral, mais tous ont en commun de vouloir mettre leur compétence artistique au service du soin ou de l’assistance aux personnes malades.
« L’art-thérapie, avec la musique, la danse, la peinture etc… permet aux personnes atteintes d’une grave maladie d’évacuer le stress et l’angoisse. Quand on est en meilleure forme, on se bat mieux contre la maladie et on guérit plus vite. »
Un champ d’action vaste et essentiel
Leur champ d’action est large : troubles psychologiques et/ou physiques, handicap physique ou mental, personnes ayant des retards dans les acquisitions et le développement de leur personnalité, ainsi qu’auprès de publics en précarité sociale.
Un niveau licence ainsi qu’une pratique artistique, quelle qu’elle soit, sont nécessaires pour suivre ce cursus.
Une approche psychosomatique prometteuse
Cela fait partie des thérapies psychosomatiques qui seraient très efficaces sur des maladies comme Alzheimer, mais aussi l’autisme, la schizophrénie, les suites d’accidents vasculaires cérébraux et même les cancers. Il suffit parfois d’y croire…


Des résultats concrets et des effets profonds
Jean-Jacques Giraud Derouet évoque d’ailleurs de nombreuses histoires d’améliorations très nettes de malades. Il explique également comment cela peut être un exutoire et jouer le rôle d’une sorte « d’anti-dépresseur » :
« Il a été prouvé que tout être vivant avec un cerveau, rêve. Mais parfois, dans des situations de stress extrêmes ou de traumas, les rêves ne suffisent plus à exprimer le « trop plein » qui s’est accumulé dans l’inconscient, ce qui peut se traduire par une dépression, de l’angoisse ou de l’anxiété (…), on va alors évacuer en surface et exprimer ce trop-plein à travers l’art.
Un cadre rigoureux pour une démarche sérieuse
Il est d’ailleurs important de rappeler que l’art-thérapie fait partie du plan national des maladies neurodégénératives du Ministère des Solidarités et de la Santé. Tout ceci doit évidemment être encadré :
« On fait composer de la musique, peindre, danser… peu importe la pratique, il est important que les patients créent. L’art-thérapeute est là pour les aider. »
L’art-thérapeute développe une méthode de travail fondée sur la rigueur thérapeutique et l’esprit scientifique : il établit un protocole de prise en charge art-thérapeutique en lien avec l’objectif, met en œuvre des moyens adaptés et rédige des écrits professionnels.
Jean-Jacques Giraud Derouet a d’ailleurs déjà organisé des expositions de tableaux de malades et enregistré certaines compositions.
« Ce qui est intéressant avec la musicothérapie par exemple, ce sont les différentes étapes du processus : l’écoute, puis la participation, enfin la création de sa propre composition musicale. Le patient se transforme en compositeur ! »
À lire aussi
Une tradition ancienne au service de la modernité
Dans son cursus de formation ou lors de ses conférences, Jean-Jacques Giraud Derouet rappelle que l’esprit de l’art-thérapie remonte à très loin :
« Vous savez, les chamans du paléolithique ou de certaines sociétés étaient des thérapeutes, et le célèbre Marquis de Sade, lorsqu’il a été interné à Charenton, a monté des pièces de théâtre avec les malades, ce qui a fait diminuer leurs crises de démence. »
Jean-Jacques Giraud Derouet souhaite qu’un maximum d’art-thérapeutes puisse intervenir dans de nombreux établissements, hôpitaux comme maisons d’accueil pour personnes dépendantes, que ce soit pour les malades ou les aidants.
« Depuis longtemps, on sait que pour soigner le corps il faut aussi soigner l’âme. »
Un événement caritatif pour sensibiliser
Et pour tout cela, il organise le 12 octobre 2023 un dîner de Gala de charité au profit de l’art-thérapie appliquée à la maladie d’Alzheimer.
L’événement se déroulera à l’Auberge du Bonheur, au Bois de Boulogne à Paris, pour sensibiliser et faire comprendre comment les pouvoirs magnifiques de l’art peuvent soigner.
Découvrir Jean-Jacques Giraud Dérouet :
giraudjeanjacques24@gmail.com
www.jean-jacquesgiraud.com
art-therapie-poitiers.fr