On a toutes un mot qu’on n’a jamais osé écrire, un texto jamais envoyé, une lettre restée dans les notes de notre téléphone. À l’ex qui nous a brisé le cœur, à celui qu’on regrette encore parfois, ou à celui qu’on préfère oublier. Pour cette page abonnée, on a demandé à nos lectrices de lâcher prise et de partager ce fameux “message jamais envoyé à son ex”. En mode courrier des coeurs brisés ou boîte noire de nos ex, vos confessions anonymes, brutes et honnêtes. Une petite thérapie collective… qu’on vous livre sans filtre. Vous n’osiez pas l’envoyer ? On les publie pour vous.
Anaïs, 32 ans
Cher ex. Salut. Je ne sais même pas pourquoi j’écris ça. Peut-être pour rire toute seule. J’ai vu ta tête passer sur LinkedIn l’autre jour : ton profil est toujours aussi pathétique et faux, comme toi au final. Ça m’a presque fait sourire. Au moins tu crois aux business plans et aux posts Linkedin hypocrite plus qu’en l’avenir. Et je suis ravie de ne plus en faire partie. Et surtout de ne plus avoir à écouter tes discours de jeune entrepreneur à succès qui écoute des réels Instagram “motivation” à longueur de journée. Mauvaise continuation à toi, et j’espère à jamais. (Je t’ai bloqué sur Linkedin)
Morgane, 26 ans
Parfois, je repense à nos moments passés ensemble et même si ça me dérange de l’avouer, ça me manque un peu. Mais le sentiment s’estompe vite quand les images de toi m’insultant ou me faisant peur reviennent. Je sais que tu penses être un homme parfait, le petit croyant idéal et le roi de la finance, mais en réalité, tu n’es rien de plus qu’une personne ignoble. Tu n’as aucune confiance en toi et c’est pour ça que tu prends un plaisir malsain à détruire les autres mentalement, à petit feu, jusqu’à qu’elles ne soient plus elles-mêmes. Si tu savais à quel point je suis heureuse de m’être retrouvée depuis que tu m’as quitté par lâcheté, une première fois par sms et la seconde sur le palier de notre ancien appartement. Parfois, je te déteste, mais en réalité je te remercie, car grâce à toi je suis devenue une femme plus forte et mille fois plus confiante en elle.
Inès, 28 ans
Tu crois peut-être que je ne pense plus à toi. En fait si, mais jamais comme tu l’espères. Quand je repense à nous, ce n’est pas à tes câlins que je pense, mais à toutes les fois où tu m’as fait sentir que je n’étais pas assez. Pas assez jolie, pas assez brillante, pas assez intelligente. Tu voulais une admiratrice, pas une partenaire. Alors, sache-le : je ne regrette pas de t’avoir aimé, je regrette seulement d’avoir perdu mon temps. Tu étais une leçon. Mais que j’aurais voulu éviter d’apprendre.
Camille, 36 ans
Je n’ai jamais su si tu pensais encore à moi. Parfois, j’aimerais croire que oui, ne serait-ce qu’une seconde, un soir d’insomnie. Tu as été ma plus belle bulle d’air, et pourtant c’est toi qui m’as coupé le souffle. J’ai mis des années à respirer à nouveau sans douleur. Il reste une tendresse étrange quand ton prénom surgit parfois dans une conversation. Mais c’est souvent douloureux. Tu as été mon grand hiver, mais grâce à toi j’ai appris à guetter le printemps.
