La mort en live Twitch de Jean Pormanove a suscité de multiples réactions sur la toile. Une majorité fut choquée que l’on soit rentré dans une réalité semblable à la série Netflix “Black Mirror”. D’autres ont, en revanche, démontré une impassibilité à la mort de cet ex-militaire reconverti dans le stream. Pour eux, sa mort était prévisible tant les sévices qu’il subissait était poussé à l’extrême, tout ça devant des millions de téléspectateurs. “C’était prévisible”, “Il l’a bien cherché ! ”, “Personne ne l’a envoyé vivre avec eux après tout. ” sont les réactions que l’on a retrouvées le plus souvent sur les réseaux sociaux. Une nouvelle ère de l’insensibilité s’ouvre et une question se pose : Quand est-ce que nous sommes devenus insensibles ?
Banalisation de la violence
Ces réactions s’inscrivent dans une forme de normalisation de la violence depuis l’essor des réseaux sociaux. Non pas que les violences n’existaient pas avant ça, mais plutôt que celles-ci ont désormais une portée plus grande. Depuis 2020 et la mort de l’Afro-Américain Georges Floyd, tué par un policier américain, le monde a pu observer en live ses derniers instants. Si cela avait provoqué à l’époque un tollé planétaire, avec notamment des manifestations dans le monde entier, aujourd’hui, le soufflé est quelque peu retombé.
Chaque jour, nos feed Instagram et X sont abreuvés quotidiennement de posts divers et variés. De la vidéo du prank entre couples et la photo d’une petite fille tuée à Gaza, notre cerveau enregistre désormais une nouvelle information toutes les 5 secondes. Si nous sommes en mesure de donner de l’importance aux choses primaires telles que la vie, la nourriture, la mort, nous avons réussi à les banaliser, voire les sous-estimer.
L’insensibilité comme carapace
La carapace de la tortue sert, non seulement, de camouflage et de régulation pour la chaleur, mais aussi et surtout de protection contre les attaques extérieures. Cette carapace lui est vitale et indispensable.
Comme elles, nous avons aussi créé nos carapaces. Sauf que les nôtres nous ont éloignés de l’humanité. Nous nous sommes éloignés de la capacité d’empathie. Si aujourd’hui, il nous est presque impossible de ressentir, demain qu’adviendra-t-il de la capacité de réagir ? Une société de plus en plus nihiliste est amenée à s’auto-détruire.
Plusieurs conseils pour aller mieux
- Allez voir un psychologue
Parler avec un spécialiste n’a jamais fait de mal à personne si ce n’est à notre ego. Décharger tout le poids que l’on a sur les épaules est le meilleur moyen de se sentir mieux. Un psychologue est là pour aider, mais surtout pour nous écouter. Pour les étudiants, l’état a mis en place le dispositif « Santé Psy Etudiant » qui permet d’avoir 12 séances gratuites à l’année.
- Voyager
Très souvent, on diagnostique nos propres maladies alors que sortir de notre environnement est le meilleur des remèdes. De très bonnes destinations sont disponibles pour parfois peu cher.
- Effectuer une activité sportive
Enfin, commencer une activité sportive est le meilleur moyen de sortir de son quotidien. Privilégier les activités collectives : elles vous permettront de partager une passion, mais également des émotions avec d’autres personnes !