La semaine de quatre jours fait régulièrement parler d’elle, et pour cause : réduire son temps de travail de 20 % sans baisse de salaire semble être le rêve de nombreux salariés. Mais au-delà du confort apparent, quels sont les véritables effets de ce rythme sur la santé mentale et la satisfaction au travail ? Une récente étude publiée dans Nature Human Behavior apporte des réponses concrètes.
La semaine de quatre jours : bonne une mauvaise idée ?
Les chercheurs ont suivi pendant six mois près de 2.900 employés de 141 entreprises situées en Australie, au Canada, en Nouvelle-Zélande, au Royaume-Uni, en Irlande et aux États-Unis. Pour comparer, ils ont également observé 290 salariés travaillant une semaine complète dans 12 entreprises différentes.
L’objectif ? Évaluer l’impact d’une semaine de quatre jours sur le bien-être, la santé mentale et la satisfaction au travail.
Des bienfaits concrets sur la santé et la fatigue
Les résultats sont encourageants :
- Meilleure santé mentale : les salariés rapportent moins de stress et d’anxiété.
- Moins d’épuisement professionnel : le burn-out semble moins fréquent chez ceux bénéficiant de quatre jours de travail.
- Amélioration du sommeil : moins de troubles et une meilleure récupération physique.
- Plus d’énergie et de satisfaction au travail : les employés se déclarent plus motivés et impliqués.
Ces effets positifs ont logiquement un impact sur la productivité, même si l’étude n’a pas directement mesuré ce critère. Comme le soulignent les chercheurs : « Plus on est reposé, moins on commet d’erreurs et plus on travaille efficacement. »
Une mesure adoptée par 90 % des entreprises testées
Plus d’un an après l’expérience, 90 % des entreprises participantes ont choisi de maintenir la semaine de quatre jours. Cependant, les chercheurs insistent sur la prudence : toutes les entreprises ayant participé étaient volontaires, ce qui pourrait surestimer l’effet réel de cette mesure dans d’autres contextes.
De plus, comme pour le télétravail, la semaine de quatre jours doit être étudiée au cas par cas en fonction des besoins réels de chaque entreprise. Certaines activités ou secteurs peuvent nécessiter un rythme différent.