Vous aussi, vous sentez la différence ? L’été, tout roule : les soirées sont douces et agréables, les terrasses débordent, on se sent pleine d’énergie. Puis débarque septembre et le retour au bureau, octobre avec ses journées raccourcies, et enfin novembre. Bye bye le soleil, le ciel bleu, le chant des oiseaux. Se lever devient un combat, on se traîne dans le métro, au bureau, au métro. Le seul bref moment de réconfort, c’est lorsque TF1 annonce le retour des téléfilms de Noël à la télé. Ça vous parle ? Sachez que ce n’est pas juste un coup de mou. Le Trouble Affectif Saisonnier (TAS), ou déprime hivernale, comme on aime l’appeler, touche plus de monde qu’on ne l’imagine.
Non, ce n’est pas juste de la flemme
On a souvent tendance à minimiser ces hivers lourds qui nous plombent le moral. Pourtant, le Trouble Affectif Saisonnier est bien réel : il concerne environ 3 à 5 % de la population en Europe, avec une majorité de femmes. Le coupable ? Le manque de lumière. Quand les journées raccourcissent, notre cerveau produit plus de mélatonine (l’hormone du sommeil) et moins de sérotonine (celle de la bonne humeur). Résultat : notre horloge interne se dérègle et notre moral dégringole.
Concrètement, le TAS ne se résume pas à être un peu fatiguée. Il peut provoquer :
- des envies incontrôlables de sucre et de féculents,
- un moral en berne,
- une fatigue écrasante,
- une baisse de libido,
- parfois même un isolement social.
Et non, vous n’en faites pas trop si vous répétez que vous êtes tous les jours fatiguée. Ça ne fait pas non plus de vous quelqu’un de faible si vous vivez ça. C’est un mécanisme biologique. Point.
Quand l’hiver devient une épreuve
Chaque automne, le quotidien devient peu à peu un tunnel sombre. On se réveille quand il fait nuit, on rentre quand il fait nuit. Notre énergie est au même niveau que notre succès sur les applis de rencontres et là, c’est la goutte de trop. Tout parait difficile, de la concentration au travail jusqu’au rendez-vous au café avec les copines après 18h. Le pire ? On finit par culpabiliser de voir les autres continuer leur vie sans souci. Pourtant, vous n’êtes pas seule, et des milliers de femmes traversent ce tunnel de leur côté, chaque année.
Le TAS, c’est comme votre ex qui rapplique au début de l’été : ça ne présage jamais rien de bon. Sauf que le TAS, c’est en automne. La bonne nouvelle, c’est qu’on peut en sortir (et même plus facilement qu’une situation ambiguë avec un ex toxique).
Comment se réconcilier avec le mois de novembre ?
La semaine dernière, j’ai croisé ma voisine, Annie, 80 ans. Elle m’a expliqué qu’elle partait chaque année tout le mois de novembre au soleil, parce que novembre à Paris, c’est pas pour elle. Nous non plus, Annie, le mois de novembre fade et pluvieux, c’est pas pour nous. Alors certes, partir en Espagne pour siroter des cocktails à la plage, c’est une bonne façon de combattre le TAS. Mais pour celles qui n’ont pas cette option, il faut trouver autre chose.
Les solutions anti-TAS recommandées :
- La luminothérapie : C’est LA référence. Une lampe spéciale qui reproduit la lumière naturelle, utilisée 20 à 30 minutes par jour, suffit souvent à réguler notre horloge interne. Et oui, ça marche mieux que scroller Insta sous la couette.
- La vitamine D : Notre corps en produit grâce au soleil, donc forcément… en hiver, on en manque. Demandez à votre médecin si une petite cure est adaptée : elle peut faire une vraie différence.
- Bouger, même un peu : Pas besoin de se lancer dans un marathon. Marcher 20 minutes dehors, même sous un ciel gris, stimule déjà la sérotonine. Bonus : ça réchauffe et ça vide la tête.
- Mieux dormir (et dormir mieux) : Essayez d’avoir des horaires réguliers, même si Netflix vous supplie de lancer un épisode de plus. Le sommeil, c’est la base de l’équilibre émotionnel.
- Soigner son assiette : Oui, les raclettes, c’est indispensable. Mais alterner avec des aliments riches en oméga-3, en magnésium et en fibres aide à stabiliser l’humeur.
Enfin, le plus important, c’est encore d’en parler (et de demander de l’aide). Quand le TAS devient trop lourd à gérer, il est essentiel de ne pas rester seule. Médecins, psychologues, coachs : il existe des pros pour accompagner.
L’hiver ne gagnera pas
Le plus important, c’est de ne pas culpabiliser. Si vous sentez que chaque hiver, votre énergie et votre joie de vivre disparaissent, ce n’est pas dans votre tête, vous n’exagérez pas et vous n’êtes pas seule. Le Trouble Affectif Saisonnier est une réalité biologique, mais ce n’est pas une fatalité. Prenez du temps pour vous, reposez-vous, parlez-en. Chaque petit geste compte retrouver des couleurs quand tout semble gris.
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